Pierre Bénichou est un journaliste français né le 1er mars 1938 à Oran (Algérie) et mort le 31 mars 2020 à Paris.
Il a notamment collaboré au magazine Le Nouvel Observateur et participé à plusieurs émissions de radio et de télévision. Il était membre régulier de l'émission de radio Les Grosses Têtes sur RTL.
Pierre Bénichou fait partie d'une famille juive séfarade. Il passe son enfance à Oran, en Algérie, dans une famille ne pratiquant pas la religion.
Son père André Benichou est professeur de philosophie et dirige le cours privé le plus important de la ville. En 1941, les lois de Vichy l'ont obligé à quitter son poste et il fonde alors son école privée, où enseignera Albert Camus. Sa mère, Madeleine Dayan, est la sœur de Georges Dayan, meilleur ami et collaborateur de François Mitterrand. Il est aussi le neveu de l'historien de la littérature Paul Bénichou.
Pierre est élève au lycée Lamoricière, devenu lycée Pasteur. Arrivé à Paris en 1947 à l'âge de 9 ans, il est élève au lycée Condorcet, avant de s'inscrire à la Sorbonne, qu'il délaisse pour s'orienter vers le journalisme.
D'abord stagiaire à France-Soir de 1957 à 1959, Pierre Bénichou entre comme rédacteur à Paris Jour en 1959. Deux ans plus tard, il est engagé comme grand reporter à Jours de France. Situé politiquement à gauche, il refuse toutefois de s'opposer aux partisans de l'Algérie française et défend les pieds noirs. Dès 1963, il préfère rejoindre comme rédacteur en chef adjoint Adam, un mensuel pour hommes axé sur l'art de vivre et la mode. Le rachat du titre par Claude Perdriel en juin 1966 et sa transformation en Nouvel Adam lui permettent d'en prendre la rédaction en chef. Il y reste un an à peine, car Jean Daniel et Claude Perdriel l'appellent au Nouvel Observateur. Cependant, l'hostilité de la rédaction de l'Obs aux prises de position de ce personnage atypique — il se définit lui-même comme un «anti-gaulliste de droite et de gauche» — retarde son arrivée, et il doit attendre l'automne 1968 pour intégrer l'hebdomadaire, en tant que rédacteur en chef adjoint. Il tente alors de relancer la rubrique Notre Époque, dont Katia D. Kaupp et Jean-Francis Held avaient fait les beaux jours. Il écrit lui-même des articles au rythme d'un par mois environ, durant les deux premières années. Son action ne portant pas vraiment ses fruits, il passe la main à Olivier Todd à la rentrée 1970. Toujours rédacteur en chef adjoint, il se concentre sur la réécriture et la confection de titres. Il effectue aussi épisodiquement des interviews ou des portraits, comme celui de François Mitterrand.
À partir de 1971, il écrit rarement plus de trois articles par an, principalement des hommages nécrologiques, et quelques articles sur des sujets de société (prostitution masculine, comportement sexuel des Français, etc). En novembre 1972, il publie dans Les Temps modernes une enquête sur la prostitution et le masochisme introduite par Gilles Deleuze9. Il donne aussi la parole à Bernard Kouchner lors du drame du Biafra ou à Nicole Gérard sur la condition carcérale. ...
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