Julia Kristeva (en bulgare: Юлия Кръстева, Yuliya Krasteva), née le 24 juin 1941 à Sliven en Bulgarie, est une philologue, psychanalyste et femme de lettres française d'origine bulgare. Elle est professeure émérite de l'université Paris-Diderot. Elle est la veuve de Philippe Sollers.
Née au début de la Seconde Guerre mondiale, elle est la fille d'un comptable dans l'administration de l'Église et d'une mère qui avait suivi des études de biologie. Elle a une petite sœur, Ivanka. Elle étudie dans une école maternelle française religieuse, bientôt interdite par les autorités communistes, puis à l'école communale, tout en continuant de fréquenter l'Alliance française. Venant d'une famille non communiste, elle n'a pas le droit de porter le drapeau à l'école et doit renoncer aux études d'astronomie qu'elle envisageait à Moscou mais, puisqu'elle parlait français, elle sert comme interprète lors de la visite de dignitaires du PCF en Bulgarie, comme Waldeck Rochet. Comme tous les élèves, elle appartient aux Jeunesses communistes; elle écrit par ailleurs dans le quotidien universitaire Jeunesse populaire.
Grâce à ses connaissances en littérature française, elle vient à Paris en 1965 avec une bourse du gouvernement français.
En 1969, elle soutient une thèse sous la direction de Lucien Goldmann, publiée l'année suivante sous le titre Le Texte du roman. Approche sémiologique d'une structure discursive transformationnelle. En 1973, elle soutient un doctorat d'état, publié l'année suivante sous le titre de La Révolution du langage poétique. Elle fait une carrière universitaire, devenant professeure à l'université Paris-Diderot et fondatrice du centre Roland Barthes. Elle est membre honoraire de l'Institut universitaire de France. Elle a donné des enseignements en sémiologie à l'université d'État de New York.
Elle est psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris depuis 1987, puis membre titulaire depuis 1997.
De 1971 à 1977, elle partage l'engagement maoïste de Philippe Sollers et de la revue Tel Quel. En février 1978, elle fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés.
En 2003, elle fonde avec le professeur Charles Gardou, le Conseil national du handicap (CNH) qui a pour but de sensibiliser, former et informer la population sur les différents handicaps et leurs prises en charge. Le 20 mai 2005, seront organisés par le CNH les premiers États généraux du handicap à l'UNESCO. Le but de cette journée qui a réuni plus de 1 800 personnes, était d'engager la société civile à trouver des solutions pour améliorer la vie et l'insertion des personnes en situation de handicap autour de huit thématiques: Vie autonome et citoyenne; Vie, santé, éthique et déontologie; Vie affective, familiale et sexuelle; Vie professionnelle; Vie scolaire; Vie artistique et culturelle; Vie sportive et loisirs; Vie et dignité et grande dépendance. Les résultats de cette journée seront publiés dans un livre blanc.
En 2008, elle a créé, à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir, le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes, récompensant l’œuvre et l’action de personnes qui contribuent à promouvoir la liberté des femmes dans le monde. ...
Source: Article "Julia Kristeva" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.